Sawsan Al-Bahiti , chanteuse d’opéra saoudienne

Sawsan Al-Bahiti, la soprano venue d'Arabie. (Photo fournie).
Sawsan Al-Bahiti, la soprano venue d'Arabie. (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 15 juillet 2020

Sawsan Al-Bahiti , chanteuse d’opéra saoudienne

  • Le 14 juillet, jour du lancement d’Arab News en français, Sawsan Al-Bahiti a chanté La Vie en Rose d’Édith Piaf
  • Sawsan Al-Bahiti est chanteuse d’opéra depuis 2008

RIYAD: La chanteuse d’opéra Sawsan Al-Bahiti a apporté une touche française à la cérémonie de lancement virtuel d’Arab News en français le 14 juillet, en interprétant La Vie en Rose, un classique rendu populaire par la légendaire chanteuse Edith Piaf. 

C’était un choix qui allait de soi pour la première chanteuse d’opéra professionnelle du Royaume, qui chante en cinq langues : anglais, français, allemand, italien et arabe. « Je préfère chanter en français, explique Mme Al-Bahiti à Arab News. Je sens que la musicalité de cette langue convient mieux à ma voix, ou peut-être est-ce simplement parce que j’ai appris le français à l’école et que je le parle un peu. »

Sawsan Al-Bahiti a débuté sa carrière dans son pays en juin 2019 lors d’un événement à Riyad organisé par le ministère de la Culture. Accompagnée par l’orchestre symphonique du Teatro Alla Scalla Academy, elle a assuré l’ouverture de l’événement en chantant l’hymne national saoudien.

La chanteuse a été ovationnée par plus de 3 000 spectateurs. « J’étais tellement nerveuse ! C’était ma première performance officielle en public sur une scène tellement importante. Et chanter en Arabie saoudite, c’était tellement émouvant pour moi ! Être dans mon pays, devant mes compatriotes… J’étais si fière d’être là. »

Sawsan Al-Bahiti, qui a obtenu un diplôme en mass communication à l’université de Sharjah, est chanteuse d’opéra depuis 2008. Elle s’est produite à plusieurs reprises aux Émirats arabes unis avant de rentrer en Arabie saoudite en 2011. 

Tombée amoureuse de la musique lorsqu’elle était enfant, elle a appris seule à jouer de la guitare. Alors qu’elle était à l’université, elle s’est inscrite dans une chorale. Son professeur de l’époque, également chef d’orchestre, lui a conseillé de s’entraîner pour devenir chanteuse d’opéra. « Bien sûr, cela a été une surprise pour moi. Je n’avais jamais pensé que je pourrais être un jour la première chanteuse saoudienne d’opéra ! Je n’étais même pas sûre de pouvoir devenir chanteuse d’opéra », confie-t-elle.

Sawsan Al-Bahiti a réussi à mener de front sa passion pour le chant et son travail. Après ses années d’université, elle a commencé à travailler sa voix de manière professionnelle, tout en travaillant pendant la journée comme responsable de marque adjointe pour Lipton Green Tea à Unilever entre 2012 et 2015. Elle est ensuite devenue directrice de production adjointe à la Saudi Airlines Catering Co. à Djeddah entre 2017 et 2018 (elle est aussi propriétaire de l’entreprise La Mamma Catering).

« Je me suis battue pendant huit ans, explique-t-elle. Je ne pouvais rien faire, je ne pouvais pas me considérer comme chanteuse d’opéra ou même me produire… »

Tout a changé grâce à une invitation du ministre de la Culture à venir chanter lors de l’événement organisé à Riyad en 2019. « Tout est arrivé si vite. Cela s’est fait en tout juste dix jours. Ils m’ont entendue lors d’une interview et m’ont immédiatement contactée. Le fait qu’ils m’aient encouragée et m’aient permis de réaliser mon rêve m’a donné un sentiment de fierté et m’a inspiré pour aller de l’avant », confie la chanteuse.

Tout cela n’aurait naturellement pas été possible sans les changements qui se sont produits grâce à la Vision 2030 (ndlr: plan de développement saoudien porté par Mohammed ben Salman et lancé en 2016) qui n’a pas seulement marqué le retour des spectacles musicaux sur les scènes du Royaume, mais a également donné aux femmes un plus grand rôle public.

« Cela a tout bouleversé et nous a donné le courage de réaliser nos rêves et de soutenir notre pays dans tout ce qu’il entreprend. Avant la Vision 2030, ma famille se serait inquiétée si je m’étais produite sur scène », ajoute Mme Al-Bahiti.

Tout comme son professeur qui a été une source d’inspiration pour elle, Sawsan Al-Bahiti tente à son tour de transmettre sa passion aux futures générations depuis qu’elle est devenue professeure de chant. « Je vois un brillant avenir pour l’Arabie saoudite en tant que chef de file de l’opéra au Moyen-Orient, car nous aspirons à apporter encore plus à l’opéra. Nous ne voulons pas seulement y participer, mais aussi y ajouter notre empreinte et l’imprégner de notre identité. Voilà notre ambition et nous espérons obtenir de belles réussites. »

En tant que première chanteuse d’opéra du Royaume, Sawsan Al-Bahiti a-t-elle des conseils à donner à ceux qui aspirent à devenir chanteurs en Arabie Saoudite ? « Rien n’est impossible. Si vous suivez vos rêves, si vous vous fixez des objectifs, rien ne pourra vous arrêter. Le plus important est de garder votre identité intacte. Mettez votre identité et votre art en avant et le monde reconnaîtra votre talent. 

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com